Quatre des principaux candidats à l’élection présidentielle de février 2023 au Nigeria se sont engagés ce 29 septembre à ne promouvoir aucune violence au cours des cinq mois de campagne à venir.
Les quatre candidats ont adhéré à un «pacte de paix», lancé par le Comité national de la paix, une initiative privée rassemblant des responsables religieux, des chefs traditionnels et des acteurs de la société civile, et qui appelle les candidats à promouvoir une campagne pacifique.
Le président de la Commission électorale nationale (Ceni) Mahmood Yakubu, a déclaré dans un communiqué que «l’engagement en faveur d’une campagne électorale pacifique et axée sur les problèmes, devrait résonner au-delà des candidats à la présidence».
Le candidat du principal parti d’opposition, le Parti démocratique populaire (PDP), Atiku Abubakar, le candidat du parti travailliste, Peter Obi, et le candidat du New Nigerian Peoples Party, Rabiu Kwankwaso, ont tous les trois signé le document lors d’une cérémonie à Abuja, la capitale fédérale du Nigeria.
Le candidat du parti au pouvoir, le Congrès des progressistes (APC), Bola Ahmed Tinubu, ancien gouverneur de Lagos, n’était pas présent à la cérémonie, mais son colistier candidat à la vice-présidence a signé le pacte en son nom.
Au total, 18 candidats à la Présidence dont une femme, sont en lice pour ce scrutin prévu le 25 février 2023. La campagne qui s’est ouverte officiellement mercredi dernier durera cinq mois.
Le prochain président remplacera Muhammadu Buhari après ses deux mandats. Le Nigeria a une longue histoire de troubles liés aux élections. En 2011, plus de 800 personnes avaient été tuées dans des violences postélectorales dans le pays.
Le Nigeria, première économie d’Afrique, traverse par ailleurs une grave crise économique depuis la pandémie du coronavirus, puis l’offensive russe en Ukraine, qui ont fait exploser les prix des produits alimentaires et du carburant, alors que la production pétrolière du pays ne cesse de décliner. Outre ce marasme économique, l’insécurité est devenue quasi-généralisée dans plusieurs régions du territoire nigérian.