Les autorités kenyanes ont annoncé lundi, au moment où le pays observe un deuil national de trois jours, l’arrestation de l’un des quatre auteurs de l’attentat terroriste contre le campus universitaire de Garissa qui a couté la vie à 148 personnes pour la plupart des étudiants.
Les forces de sécurités ont révélé l’identité de l’un des présumés terroristes à l’origine de l’attaque meurtrière de Garissa. L’homme en question est connu sous le nom d’Abdirahim Abdullahi, un jeune étudiant en droit, d’origine kenyane et qui est soupçonné d’avoir abandonné ses études du jour au lendemain, pour partir s’enrôler en Somalie dans les rangs du groupe rebelle somalien les Shebab.
L’enquête qui est menée par les autorités kenyane a également permis d’arrêter un certain nombre de complices présumés des auteurs de l’attaque terroriste. Ce groupe de cinq hommes est composé de quatre kenyans et un tanzanien. Selon les autorités du pays, ces complices ont notamment aidé les auteurs de l’attaque dans la logistique et les renseignements.
Depuis leur arrestation samedi, les cinq individus sont dans le collimateur direct des enquêteurs. D’après ces derniers, ce groupuscule formé de complices est le meilleur moyen de remonter la piste devant conduire aux auteurs de l’attaque tragique.
L’assaut lancé contre l’université de Garissa est la plus meurtrière sur le sol kenyan depuis l’attentat contre l’ambassade des Etats Unis à Nairobi qui avait fait 218 tués en 1998. Cependant, depuis cette date, de nombreux autres attentats ont eu lieu au Kenya.
Le pays, qui est principalement visé par les rebelles somaliens les Shebabs, subit ces derniers mois des attaques d’un nouveau genre. Elles sont préparées et montées sur le territoire national même, ce qui complique les efforts d’investigation des forces de l’ordre.
Le président kényan, Uhuru Kenyatta a d’ailleurs vivement déploré la radicalisation qui engendre le terrorisme. Pour lui, la lutte contre ce fléau est devenue particulièrement difficile, car ceux qui financent et planifient les attaques terroristes sont profondément implantés dans la société kenyane.