Les Etats-Unis ont mis en garde la junte militaire au pouvoir au Burkina Faso contre les risques d’une alliance avec la Russie, dont le groupe paramilitaire Wagner a témoigné d’un franc soutien aux auteurs du dernier coup d’Etat en date.
«Les pays où le groupe (Wagner) a été déployé se retrouvent affaiblis et moins sûrs, et nous avons constaté cela dans plusieurs cas rien qu’en Afrique», a confié à la presse un porte-parole du département d’Etat américain, Vedant Patel.
«Nous condamnons toute tentative d’empirer la situation actuelle au Burkina Faso, et nous encourageons fortement le nouveau Gouvernement de transition à se conformer au calendrier convenu pour un retour à un Gouvernement civil démocratiquement élu», a-t-il ajouté.
Au Burkina Faso, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, arrivé au pouvoir par un coup d’Etat militaire en janvier 2022, a été à son tour déposé vendredi dernier par le capitaine Ibrahim Traoré, 34 ans à la faveur d’un putsch similaire.
Quelques dizaines de manifestants dans la capitale Ouagadougou scandaient mardi des slogans favorables à la Russie et leur critiques envers la France, l’allié historique du Burkina.
Evguéni Prigojine, fondateur du groupe de sécurité privé russe Wagner, a exprimé dans une publication sur les réseaux sociaux, son soutien au capitaine Ibrahim Traoré et à ses hommes, qui «ont fait ce qui était nécessaire (…) pour le bien de leur peuple».
L’émissaire de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), l’ancien président nigérien Mahamadou Issoufou, s’est déclaré mardi satisfait de son entretien avec le chef de la nouvelle junte militaire au Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré.
«C’est toujours le même contenu sur lequel le travail va se poursuivre avec l’accompagnement et le soutien de la CEDEAO», a-t-il indiqué.