Les autorités nigérianes ont annoncé mercredi, avoir obtenu la libération des 23 derniers otages retenus par des hommes armés qui ont mené fin mars 2022, une attaque d’envergure contre un train de voyageurs dans le nord-ouest du Nigeria.
Les autorités d’Abuja ont «obtenu la libération et pris en charge les 23 derniers passagers retenus en otages par les terroristes de Boko Haram à la suite de l’attaque du train Abuja-Kaduna», a déclaré dans un communiqué, le chef du Comité d’action de l’état-major de la défense, Usman Yusuf.
Huit personnes avaient été tuées et des dizaines enlevées d’autres le 28 mars lorsque des assaillants avaient fait exploser une bombe sur une voie ferrée et ouvert le feu sur le train reliant la capitale Abuja à Kaduna. Aucun groupe jihadiste n’a jusqu’à présent revendiqué cette attaque que les autorités attribuent au groupe Boko Haram.
Début août, le président nigérian Muhammadu Buhari avait affirmé que 31 passagers étaient toujours retenus en otage, mais que l’usage de la force pour les libérer avait été écarté.
Les ravisseurs avaient réclamé dans plusieurs vidéos la libération de certains de leurs commandants emprisonnés en échange de la relaxation des otages. A plusieurs reprises, ils avaient menacé d’exécuter les captifs tout en libérant certains d’entre eux.
Le Nord-ouest et le Centre du pays le plus peuplé d’Afrique sont en proie à des groupes criminels qui attaquent quasi-quotidiennement des villages, volent du bétail et enlèvent sur les routes des personnalités locales ou des civils contre rançon.
Le Nigeria, avec quelque 215 millions d’habitants, s’apprête à élire le 25 février 2023 un nouveau Chef d’Etat, le président sortant Muhammadu Buhari devrait se retirer à la fin de son second mandat comme prévu par la Constitution. Le prochain président devra se pencher d’urgence sur cette problématique de l’insécurité généralisée qui paralyse le pays et son développement économique.