L’attaque de Gaskindé, une province du Soum, situé dans la région du Sahel, a coûté la vie à 27 militaires et à 10 civils, selon un nouveau bilan établi mercredi par l’État-major général des armées burkinabé.
L’armée burkinabé a affirmé ce mercredi 5 octobre dans un communiqué, que cette embuscade a fait 37 morts dont 10 civils et 27 militaires, 29 blessés dont 21 militaires, 7 civils et un Volontaire pour la défense de la patrie (VDP). Trois personnes sont portées disparues alors que des dégâts matériels importants sont enregistrés.
Un premier bilan officiel fourni par l’armée faisait état de 11 morts parmi les militaires et une cinquantaine de civils portés disparus. Au Burkina Faso, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, arrivé au pouvoir par un coup d’Etat en janvier dernier, a été à son tour évincé de son poste vendredi soir, par le capitaine Ibrahim Traoré, 34 ans.
A la suite d’une médiation de chefs religieux et communautaires, très influents au Burkina Faso, Damiba, arrivé au pouvoir par un putsch le 24 janvier, a finalement accepté de démissionner.
L’émissaire de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), l’ancien président nigérien Mahamadou Issoufou, s’est déclaré mardi satisfait de son entretien avec le chef de la nouvelle junte militaire au Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré.
«C’est toujours le même contenu sur lequel le travail va se poursuivre avec l’accompagnement et le soutien de la CEDEAO», a assuré l’émissaire de la CEDEAO.
Ibrahim Traoré vient d’être désigné officiellement ce mercredi 5 octobre, «Chef de l’Etat, chef suprême des forces armées nationales » en attendant «l’adoption d’une charte de la transition », indique une déclaration intitulée Acte fondamental, qui complète la Constitution du Burkina, et dont lecture a été donnée par le capitaine Kiswendsida Farouk Azaria Sorgho, porte-parole du MPSR, lors d’une émission spéciale à la télévision nationale.
Depuis 2015, les attaques régulières de mouvements armés affiliés à Al-Qaïda et au groupe Etat islamique (EI) ont fait des milliers de morts et forcé le déplacement de quelque deux millions de personnes.