La frontière entre la République démocratique du Congo (RDC) et la Zambie est fermée depuis mercredi matin, suite à des tensions provoquées par la mort d’un chauffeur zambien sur le territoire congolais la semaine dernière.
Des Congolais se sont vus refuser l’accès au territoire zambien à partir de Kasumbalesa, une ville au sud de la RDC, principal point de passage pour des commerçants entre les deux pays.
Les chauffeurs zambiens ont déclenché une grève pour exiger plus de sécurité sur les routes de la RDC, affirmant que leur collègue a été tué par des Congolais, mais pour le maire de la ville de Kasumbalesa, André Kapampa, ce dernier serait mort naturellement.
La situation semble encore confuse. Le maire Kapampa a exhorté ses compatriotes commerçants à faire preuve de patience en attendant que la situation soit dénouée grâce aux discussions en cours.
Selon ses propos, la police zambienne aurait fait savoir «qu’elle ne saurait pas sécuriser les Congolais face à la colère de certains zambiens choqués par la nouvelle du décès de leur frère».
Entre temps, du côté de la RDC, d’aucuns craignent non seulement des retombées sur le trafic transfrontalier et sur l’économie des deux pays, mais aussi un risque de carence en produits alimentaires. En effet, les denrées alimentaires et produits de base en provenance de l’Afrique australe transitent par la Zambie en direction de la RDC.
Cet incident entre les deux pays se produit moins de quatre mois après la signature d’un accord par Kinshasa et Lusaka, devant faciliter les transactions commerciales à leurs frontières qui devraient rester ouverts au trafic 24h sur 24.