Un ressortissant néerlandais, retenu en otage par les combattants du groupe islamiste AQMI depuis son enlèvement il y a près de quatre ans à Tombouctou, a été libéré lundi par des soldats des forces spéciales françaises déployés au nord du Mali.
La nouvelle a été annoncée par le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, précisant dans un communiqué que l’otage néerlandais Sjaak Rijke, enlevé le 25 novembre 2011″, a été libéré lors «d’une action militaire conduite par les forces spéciales de l’armée française».
Le communiqué annonce également a capture de plusieurs individus lors de l’intervention des soldats français, qui aurait fait, selon le président François Hollande, plusieurs morts et blessés parmi les combattants d’AQMI (Al Qaïda au Maghreb Islamique).
L’otage néerlandais avait été enlevé le 25 novembre 2011, lorsqu’un groupe de djihadistes armés avait fait irruption sur la terrasse d’un hôtel de Tombouctou, au nord du Mali. Les assaillants avaient sommé un groupe d’Occidentaux de les suivre. L’un d’eux, un Allemand, avait tenté de résister mais il avait été abattu, alors qu’un autre allemand a réussi à se cacher échappant ainsi à ses ravisseurs. Le commando avait emmené Sjaak Rijke en compagnie du Sud-africain, Stephen Malcolm McGown et du Suédois, Johan Gustafson qui sont tous deux, encore retenus en otages par AQMI dans le désert malien.
En novembre 2014, AQMI avait diffusé sur Internet une vidéo dans laquelle Sjaak Rijke apparaissait en compagnie de l’otage français, Serge Lazarevic qui avait été libéré peu après, en échange de la libération de quatre djihadistes emprisonnés au Mali.
Le néerlandais Rijke est «a été évacué et mis en sécurité à Tessalit, sur la base temporaire avancée de l’opération Barkhane», ajoute le ministère français de la défense, précisant qu’il est «sain et sauf».
Selon le ministre néerlandais des affaires étrangères, Bert Koenders, l’ancien otage Rijke allait bien et recevait des «soins» en attendant d’être rapatrié. IL est pris en charge, a-t-il ajouté, par des employés de l’ambassade néerlandaise à Bamako et par des soldats du contingent (500 militaires) des Pays-Bas faisant partie de la force onusienne Minusma chargée de stabiliser et de sécuriser le Mali.