Plus de 500 personnes ont été tuées et 1.546 autres blessées cette année au Nigeria en raison des fortes pluies et des inondations, un bilan qui est loin d’être définitif, a annoncé ce mardi 11 octobre à Abuja, Nasir Sani-Gwarzo, Secrétaire permanent du ministère des Affaires humanitaires, de la Gestion des catastrophes et du Développement social.
Ces inondations ont causé des ravages dans 31 des 36 Etats fédérés du pays et à Abuja, la capitale fédérale du Nigeria, 4ème pays le plus vaste d’Afrique de l’Ouest. Au total, plus de 1,4 million de personnes ont été rudement touchées par ces intempéries, induisant également le déplacement de 790.254 autres, selon le responsable du ministère des Affaires humanitaires.
Sans préciser si ce décompte dramatique est définitif, Nasir Sani-Gwarzo a ajouté que «plus de 44.000 habitations ont été partiellement endommagées, environ 45.000 maisons ont été totalement rayées de la carte par les inondations, et plus de 140.000 hectares de terres agricoles ont été partiellement ou totalement détruits».
Le pouvoir fédéral nigérian rappelle que le «Plan national de préparation et de réponse aux urgences liées aux inondations» approuvé par le Conseil exécutif fédéral fournit des directives sur la façon d’atténuer l’impact des inondations dans le pays.
La récurrence de ces rudes inondations en Afrique occidentale et tout particulièrement au Sahel et dans une partie du Nigeria est expliquée par plusieurs spécialistes du climat par les effets perceptibles du changement climatique dans l’ouest du continent noir.
Etat le plus peuplé d’Afrique avec plus de 215 millions d’habitants, le Nigeria est déjà confronté depuis plus d’une décennie aux poussées d’insécurité cycliques entretenues par la mauvaise répartition de la manne pétrolière, des bandits armés, des djihadistes et des tentatives sécessionnistes.