Le Conseil de Paix et de Sécurité (CPS) de l’Union africaine (UA) a évoqué, lors de sa 1111e réunion, la part de responsabilité qui incombe aux Etats membres en matière de lutte contre certains maux qui sévissent dans le continent africain, selon un communiqué publié samedi 15 octobre sur le site de l’institution, faisant un compte rendu de la réunion.
Le CPS «souligne la responsabilité première des Etats membres dans le combat contre la pauvreté et le sous-développement, ainsi que dans la lutte contre le terrorisme, la radicalisation et l’extrémisme violent», indique le document.
A cet égard, poursuit-il, le Conseil «encourage les Etats membres à redoubler d’efforts pour remédier à tous les déficits de gouvernance qui peuvent être facilement manipulés par les groupes terroristes et extrémistes, à renforcer davantage la capacité des institutions de l’Etat pour veiller à ce qu’elles s’acquittent de leurs mandats respectifs, à adopter des politiques inclusives et à être attentives aux griefs légitimes, en particulier ceux des sections marginalisées et défavorisées de la société».
Le CPS a tenu sa 1111e au niveau ministériel le 7 octobre 2022 à Addis-Abeba, sous le thème «Développement et déradicalisation comme leviers de lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent».
Plusieurs autres interpellations ont été faites par le Conseil, parmi lesquelles la nécessité de réviser tous les cadres et instruments de l’UA sur la lutte contre le terrorisme et, d’inclure, par la Commission de l’UA, la lutte contre la radicalisation et les idéologies extrémistes dans la révision envisagée du Plan d’action africain sur la prévention et la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent.
Le CPS a enfin exhorté tous les Etats membres de renforcer leur coopération et leur collaboration dans la lutte contre les fléaux que sont le terrorisme, la radicalisation et l’extrémisme violent, et d’approfondir et d’intensifier leurs efforts de sécurité collective, notamment en partageant des informations et des renseignements, en menant des opérations conjointes, en signant des accords d’extradition, ainsi qu’en créant des plateformes ou des forums pour partager leurs expériences.