Au regard des combats qui «échappent à tout contrôle» dans la région du Tigré, au Nord de l’Ethiopie, ainsi que de la violence et les destructions qui «ont atteint des niveaux alarmants», le patron de l’ONU, António Guterres, a appelé à la fin des affrontements, indique un communiqué publié lundi sur le site d’information de l’ONU.
S’exprimant lors d’un point de presse au siège de l’ONU à New York, consacré à la situation en Ethiopie, Guterres a estimé qu’il n’y a pas de solution militaire pour mettre fin à près de deux années de conflit brutal qui a fait des dizaines de milliers de morts.
Quelques villes de la région du Tigré feraient l’objet de bombardements intensifs et certaines informations laissent croire que des troupes érythréennes auraient rejoint l’armée éthiopienne et traversé la frontière du Tigré.
Devant cette situation, ce sont des populations qui payent «un prix horrible», puisque «des attaques aveugles tuent chaque jour plus d’innocents, endommagent des infrastructures essentielles et limitent l’accès à des services vitaux», a déploré Guterres.
Le chef de l’ONU a réclamé «un retrait et un désengagement immédiats des forces armées érythréennes d’Éthiopie» et invité toutes les parties à «respecter leurs obligations en vertu du droit international humanitaire», ainsi qu’à «permettre et faciliter le passage rapide et sans entrave des secours humanitaires pour tous les civils dans le besoin».
Emboitant le pas à l’Union africaine, le Secrétaire général des Nations Unies a lancé un appel pour une reprise des pourparlers entre les différentes parties. «Nous avons besoin de la reprise urgente des pourparlers en vue d’un règlement politique efficace et durable», a-t-il déclaré.
Il a indiqué que «les Nations Unies sont prêtes à soutenir l’Union africaine de toutes les manières possibles pour mettre fin à ce cauchemar pour le peuple éthiopien», invitant par la même occasion la communauté internationale à mobiliser «maintenant pour la paix en Éthiopie».