Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa a retiré mardi un amendement controversé qui devait permettre une augmentation des indemnités en nature que perçoivent les ministres.
«Nous en sommes maintenant à un stade où le président a écouté. Il a tenu compte du tollé public dans le contexte des pressions économiques et sociales auxquelles de nombreux Sud-africains sont confrontés», a déclaré le porte-parole de la présidence, Vincent Magwenya.
L’amendement aurait permis d’augmenter les allocations pour l’eau et l’électricité, d’augmenter le nombre d’employés de maison et d’autres avantages pour les ministres et les vice-ministres, ce qui aurait obligé le contribuable sud-africain à débourser 87 millions de rands supplémentaires (environ 4,8 millions de dollars) par an.
Cette volte-face fait suite à la menace de l’Alliance démocratique, un parti de l’opposition, de manifester à Pretoria contre l’augmentation proposée des indemnités ministérielles.
Le porte-parole de l’Alliance démocratique, Leon Schreiber, a déclaré lundi que sa formation politique a déposé une plainte auprès du Protecteur contre «le fait apparent qu’aucune loi ne prévoit l’existence d’un manuel ministériel».
La semaine dernière, le gouvernement sud-africain a annoncé que les résidences officielles des ministres seront exemptées des coupures de courant rotatives qu’effectue la compagnie nationale d’électricité, Eskom.
Pour les autorités de Pretoria, la décision d’exempter les résidences officielles des ministres de ce délestage, est non seulement logique mais elle découle aussi d’un souci lié à la sécurité nationale, a précisé Moses Mushi, porte-parole du ministère de la Fonction publique.
Le PIB de la première puissance industrielle africaine s’est contracté au deuxième trimestre par rapport au précédent. La Banque centrale a revu ses estimations de croissance à la baisse, tablant sur un ralentissement à 1,3% pour 2023, avant un léger rebond à 1,5% en 2024.