Le capitaine Ibrahim Traoré, qui a pris le pouvoir au Burkina lors d’un coup d’Etat le 30 septembre, sera investi ce vendredi 21 octobre, président de transition de la république du Burkina Faso, a annoncé mercredi le Conseil constitutionnel burkinabè.
Le Conseil constitutionnel «prend acte de la démission» du lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, auteur d’un putsch en janvier et lui-même renversé le 30 septembre par le capitaine Traoré. Il «constate officiellement la vacance de la présidence», ajoutant que M. Traoré a été désigné vendredi dernier «président de la transition, chef de l’Etat, chef suprême des forces armées nationales» par des assises nationales rassemblant les forces vives du pays.
«L’audience solennelle de prestation de serment de monsieur Ibrahim Traoré (…) en qualité de président de la transition est fixée au vendredi 21 octobre à 10h00 (locales et GMT) dans la salle d’audience du Conseil constitutionnel», précise le Conseil.
L’article 4 de la charte de transition souligne que «le mandat du président de la transition prend fin avec l’investiture du président issu de l’élection présidentielle» prévue en 2024. Il stipule aussi qu’il «n’est pas éligible aux élections présidentielle, législatives et municipales qui seront organisées pour mettre fin à la transition».
Depuis 2015, les forces armées burkinabè sont régulièrement endeuillées par des attaques jihadistes de plus en plus fréquentes et meurtrières. Manquant de moyens humains et matériels, l’armée burkinabè peine à enrayer ces attaques, attribuées à des mouvements jihadistes affiliés à Al-Qaïda et au groupe Etat islamique.
Le Burkina Faso a lancé une campagne de recrutement exceptionnel de 3.000 militaires pour renforcer les rangs de son armée dans la lutte contre les groupes armés, indique un communiqué du ministère burkinabè de la Défense.