Le gouvernement éthiopien a annoncé, jeudi, qu’il prendra bien part aux pourparlers qui seront organisés le 24 octobre prochain en Afrique du Sud par l’Union africaine (UA), en vue de mettre un mettre au conflit qui oppose Addis-Abeba à la région du Tigré située au nord de l’Ethiopie.
Ces pourparlers «viseront à jeter les bases d’une médiation structurée et durable» entre les deux parties pour une «résolution durable du conflit», d’après la Commission de l’UA.
L’organisation panafricaine «nous a informés que les pourparlers de paix sont fixés au 24 octobre en Afrique du Sud. Nous avons reconfirmé notre engagement à participer», a fait part le conseiller à la sécurité nationale du Premier ministre éthiopien, tweet Redwan Hussein, dans un message publié sur Twitter.
Les combats ont repris le 24 août dernier au Tigré, après cinq mois de trêve, au grand regret de la communauté internationale. Les appels à un cessez-le-feu immédiat se sont depuis lors multipliés pour arrêter de rallonger la liste de civils qui périssent dans les bombardements.
D’aucuns espèrent que le rendez-vous de la semaine prochaine aboutira à des résultats escomptés. Pour rappel, des pourparlers qui étaient prévus octobre en Afrique du Sud, toujours par l’UA, n’avaient pas eu lieu en raison des soucis liés à l’organisation.
Mercredi 19 octobre, Human Rights Watch (HRW) a appelé à des sanctions ciblées et un embargo sur les armes à l’encontre de l’Ethiopie. L’ONG de défense des droits de l’homme, estimant que «la souffrance des civils (…) doit cesser d’être tolérée par opportunisme politique», a exhorté les Etats-Unis, l’Union européenne (UE) et les Nations unies à prendre les mesures «appropriées, dont des sanctions ciblées et un embargo sur les armes».
Pour HRW, les déclarations de la communauté internationale ont jusque-là «peu découragé les exactions, et les belligérants n’ont subi que peu de conséquences»