Le gouvernement burundais a annoncé, samedi 22 octobre, par la voix de son ministre de l’Intérieur, la réouverture de toutes ses frontières qu’il partage avec les pays voisins.
Sur Twitter, le ministre de l’intérieur a souligné que «toutes les frontières du Burundi avec ses pays voisins sont ouvertes. Le Burundi est un pays où chacun peut entrer et sortir librement».
Si Gitega a choisi de faire une annonce générale, semblant englober tous les pays proches, en réalité seules les frontières avec le Rwanda étaient encore fermées depuis 2015.
Les deux pays entretiennent des relations tendues dues à des questions liées à la souveraineté nationale. Le Burundi accuse le Rwanda d’héberger sur son territoire des opposants burundais, précisément les auteurs du putsch manqué de mai 2015, tandis que Kigali reproche à Gitega d’être de connivence avec les Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) qui s’oppose au régime de Paul Kagame.
Le Rwanda avait ouvert ses frontières avec le Burundi il y a quelques mois après des rencontres des responsables des deux pays. Mais la mobilité des citoyens n’était pas encore complète parce que le Burundi conditionnait encore la réouverture de ses frontières, par l’extradition des présumés putschistes (figures politiques et de la société civile).
Désormais les frontières entre les deux pays sont ouvertes de toutes parts, même si Gitega n’a pas encore obtenu la livraison de ses opposants ; une bonne nouvelle pour les commerçants burundais et rwandais, pour ne citer que ceux-là.
Cette avancée aurait été favorisée, selon des observateurs, par le président du Burundi, Evariste Ndayishimiye, élu en janvier 2020, qui milite pour le bon voisinage. Ce dirigeant est, depuis le 22 juillet dernier, président en exercice de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) composée du Burundi, du Kenya, du Rwanda, de la Tanzanie, du Soudan du Sud, de l’Ouganda et de la République démocratique du Congo (RDC).