L’ancien chef de l’État sud-Africain Jacob Zuma a accusé le week-end écoulé l’actuel président Cyril Ramaphosa de «trahison» et de «corruption », dans sa première réaction à des allégations selon lesquelles le président serait impliqué dans une obscure affaire de cambriolage.
«Aucun président ne devrait gérer des affaires privées quand il est en fonctions», a déclaré Zuma, lors d’une conférence de presse à Johannesburg, à l’approche des élections internes du Congrès National Africain (ANC- parti au pouvoir) en décembre prochain.
Le chef de l’État Cyril Ramaphosa est accusé d’avoir dissimulé un cambriolage au sein de sa ferme de Phala Phala, dans une de ses propriétés privées, au cours duquel d’importantes sommes d’argent en espèces ont été découvertes par des cambrioleurs qu’il a soudoyés pour étouffer ce scandale de blanchiment d’argent sale lié à la corruption.
Une commission indépendante a été constituée en septembre par le Parlement sud-africain et les résultats de l’enquête pourraient conduire à un éventuel vote au Parlement pour sa destitution.
Jacob Zuma a confié en outre le congrès de l’ANC en décembre «va devoir traiter de ce cas» et décider si le président peut rester ou pas à la tête du parti, ajoutant que «beaucoup disent que le président a échoué».
L’ancien président sud-africain Jacob Zuma, condamné à quinze mois de prison ferme pour avoir obstinément refusé de répondre à une Commission enquêtant sur la corruption, a fini de purger sa peine vendredi dernier.
Son incarcération en juillet 2021 avait déclenché une vague sans précédent de violences et d’actes de pillages dans le pays, faisant environ 350 morts. Deux mois après avoir entamé sa peine, Zuma avait été libéré pour raisons de santé, et placé sous contrôle judiciaire.
Zuma, qui doit encore répondre devant la justice d’une affaire de pots-de-vin datant de plus de vingt ans, avait annoncé fin septembre, ses intentions de retourner sur la scène politique.