Les migrants éthiopiens en situation illégale sur le sol des Etats-Unis d’Amérique (USA) vont bénéficier d’un statut spécial qui les exemptera d’être expulsés vers leur pays d’origine, en raison de la situation sécuritaire et humanitaire qui y prévaut actuellement dans leur pays.
Washington explique par la voix de son ministre de la Sécurité intérieure, Alejandro Mayorkas, que ces personnes ne peuvent pas être renvoyées en Ethiopie «à cause des violences» mais aussi «des graves pénuries alimentaires, des inondations, de la sécheresse et des déplacements de populations» qui y ont cours.
Les Ethiopiens résidant actuellement sur le territoire américain et en situation irrégulière bénéficieront donc d’un statut de «protection temporaire» d’une durée de 18 mois.
Cette mesure ne s’applique pas à ceux qui entreront aux USA à l’avenir. Avec ce statut, les quelques 26.700 Ethiopiens éligibles sont exemptés de l’expulsion et peuvent travailler sur le sol américain.
La grave crise humanitaire en cours en Ethiopie est tributaire notamment du conflit armé qui oppose le Gouvernement fédéral aux autorités locales de la région du Tigré, dans le nord du pays.
Après deux années d’affrontements qui ont exacerbé la situation humanitaire dans la région et ses environs, les belligérants disent aujourd’hui être prêts à dialoguer, sous l’égide de l’Union Africaine.
Une rencontre est prévue ce 24 octobre en Afrique du Sud entre les représentants du Gouvernement d’Addis-Ababa et du Front de Libération du Peuple du Tigré (TPLF).