Une nouvelle attaque terroriste contre un barrage de sécurité au centre de la Tunisie a couté la vie mardi, à plusieurs militaires, créant un climat d’inquiétude et d’incompréhension totale dans le pays.
Selon un communiqué du ministère tunisien de la Défense, quatre soldats ont été tués dans une embuscade contre une patrouille militaire près de la près de la ville de Sbitla dans la région de Kasserine, située au centre-ouest du pays et réputée être parmi l’une des zones de prédilection des djihadistes. Selon l’agence de presse tunisienne «TAP», citant une source des services de sécurité, entre 30 et 35 islamistes armés de fusils automatiques ont participé à cette attaque.
Six autres soldats ont été blessés lors de cette nouvelle attaque qui porte la signature des rebelles islamistes, très actifs dans cette zone géographique.
Les régions frontalières avec l’Algérie sont le théâtre de heurts armés réguliers entre les djihadistes et les forces armées tunisiennes. Depuis décembre 2012, une soixantaine de policiers, de gendarme et des soldats ont ainsi été tués dans des embuscades où des explosions de mines, dont une grande majorité dans la région de Kasserine.
Depuis l’attentat ayant ciblé le musée Bardo à Tunis qui avait couté la vie à plus de 20 touristes étrangers, les autorités tunisiennes ont resserré les contrôles de sécurité et multiplié les barrages de contrôle à travers tout le pays, ce qui a eu pour conséquence directe la multiplication des tentatives d’attaques terroristes visant les patrouilles militaires et sécuritaires.
Cette attaque terroriste intervient quelques jours seulement après une opération de sécurité de grande envergure qui a permis aux autorités du pays de neutraliser un groupuscule terroriste.
Neuf terroristes ont été tués lors de cette opération des forces de l’ordre. Parmi eux figurait notamment l’Algérien Khaled Chaïb, accusé d’avoir contribué aux préparatifs de l’attaque contre le musée de Bardo et participé à la majeure partie des attentats commis récemment en Tunisie, au nom du groupe Okba Ibn Nafaa, qui opère dans les montagnes, à la frontière avec l’Algérie voisine.
Pour des raisons de sécurité, le ministère de la Défense n’a révélé aucun détail sur les circonstances de l’embuscade.