Les services de sécurité tunisiens ont démantelé un réseau international de migration illégale vers l’Europe via la Serbie, un réseau qui opère entre la Tunisie et la Turquie.
«Une unité de la Garde nationale a démantelé un réseau international opérant entre la Tunisie et la Turquie et sept de ses membres sont désormais interceptés, dont deux sœurs de nationalité étrangère», a détaillé mardi le porte-parole de la Garde nationale Houcemeddine Jbabli.
L’enquête a permis l’arrestation de sept personnes, dont deux sœurs de nationalité étrangère, ainsi que la saisie d’une somme d’argent d’environ 194.000 dinars et 1980 euros, ainsi que 805 Livres turques au domicile de l’un des suspects dans la région de Metline, gouvernorat de Bizerte.
La Tunisie a récemment connu l’activité d’un groupe d’intermédiaires dans le domaine de la migration irrégulière vers les pays européens via la Serbie, en contrepartie de sommes importantes atteignant les 6.200 dollars par personne, selon Jbabli.
«La lutte contre le fléau de l’émigration irrégulière nécessite une coopération internationale, entre les pays qui connaissent une affluence de migrants», a souligné mardi le président tunisien Kaïs Saïed, dans une allocution publiée par ses services de communication.
En recevant le ministre de l’Intérieur, Taoufik Charfeddine, qui était accompagné par le Directeur général de la sûreté nationale, Mourad Saïdane, le chef de l’Etat tunisien a indiqué que les réseaux de migration irrégulière «ont franchi toutes les frontières des pays », soulignant qu’«un effort commun est nécessaire pour y faire face».
Des milliers de migrants tunisiens ont eu recours aux routes terrestres et aux réseaux de contrebande pour franchir les frontières de l’Union européenne depuis la Turquie via la Serbie.