Les citoyens détenteurs de la double-nationalité dans les Comores, pourraient perdre leur droit à prétendre au poste de Président de la République, selon une révision constitutionnelle en discussion au Parlement.
Le nouveau texte en étude dispose, dans son article 7, que «si un candidat est titulaire d’une autre nationalité, il doit renoncer définitivement à sa nationalité étrangère» avant de pouvoir faire acte de candidature au poste de Chef de l’Etat.
Le porte-parole du gouvernement, Houmed Msaidie, explique qu’en introduisant cette disposition, l’exécutif comorien voudrait «sauvegarder la souveraineté et la sécurité du pays et s’assurer que le président porte un attachement exclusif pour la nation comorienne et exerce sa fonction dans le seul intérêt» de l’archipel de l’océan Indien.
En revanche, dans les rangs de l’opposition, le texte et l’argument qui l’accompagne ne convainquent pas. Said Larifou, binational et virulent pourfendeur du régime comorien, y voit plutôt «une punition contre la diaspora comorienne de France. Le colonel Azali Assoumani, l’actuel Chef de l’Etat considère quand à lui, que «la diaspora constitue une menace sérieuse pour lui».