Le régime algérien et ses protégés du front Polisario ont eu droit à une véritable douche froide ce jeudi au siège de l’ONU à New-York, où le Conseil de Sécurité a adopté une nouvelle résolution sur le Sahara marocain ayant fait tomber à l’eau les attentes des adversaires de son intégrité territoriale.
Dans sa résolution 2654 sur la question du Sahara, adoptée par 13 voix et deux abstentions celles de la Russie et du Kenya, le Conseil de sécurité a non seulement prorogé pour une année supplémentaire le mandat de la MINURSO, mais il a surtout mis au dos du mur, le Polisario et son parrain algérien en les appelant le premier à respecter le cessez-le-feu de 1991 et à faciliter la tâche de la MINURSO et le second à s’asseoir aux côtés du Maroc, de la Mauritanie et du Polisario, aux tables rondes que pilote le médiateur de l’ONU dans le cadre du processus politique censé aboutir à une solution «réaliste, pragmatique et durable, basée sur le compromis» comme le stipule la résolution.
Si l’Algérie et le Polisario avaient dit niet l’année dernière à leur participation auxdites tables-rondes, cette année le Conseil de Sécurité en invitant toutes les parties concernées à continuer sur la voie initiée par l’ancien envoyé spécial du S.G de l’ONU pour le Sahara occidental, Horst Köhler en décembre 2018 et mars 2019, avec la participation du Maroc, de l’Algérie, de la Mauritanie et du Polisario.
Après ce rappel à l’ordre, l’Algérie qui a toujours revendiqué le statut d’observateur et clamé sa neutralité dans ce litige territorial, ne peut plus voiler l’étiquette de partie-prenante dans ce conflit qui lui colle inexorablement au dos.
En revanche le Maroc ne cesse de glaner des voix favorables à son Plan d’autonomie pour le Sahara et un soutien grandissant à cette solution au sein de la communauté internationale.
S’agissant du vote de la nouvelle résolution, il est inutile de rappeler que la Russie opte depuis des années, pour l’abstention en signe de neutralité positive afin de préserver ses intérêts géopolitiques et économiques aussi bien avec le Maroc qu’avec l’Algérie, ce qui n’est absolument pas le cas pour le Kenya, membre non permanent du Conseil.
L’année dernière ce pays dirigé à l’époque par l’ex-président Uhuru Kenyatta, un fervent défenseur des thèses séparatistes du Polisario, avait quand même voté en faveur de la résolution 2602, bottant en touche les revendications chimériques de l’Algérie et du Polisario. En plus le Conseil de Sécurité a complètement ignoré le plaidoyer de l’ambassadeur kenyan en faveur des thèses du Polisario.
Au final, le Maroc vient de remporter une nouvelle manche de la bataille diplomatique que lui livrent depuis des lustres, ses adversaires bien résolus à balkaniser son Sahara et à leur tête le régime vert-kaki algérien.