La présidence somalienne a annoncé, dimanche, un bilan de 100 morts et 300 blessés suite au double attentat à la voiture piégée qui a visé, la veille, le siège du ministère de l’Education situé au centre-ville de Mogadiscio, la capitale.
Deux explosions ont eu lieu à quelques minutes d’intervalle dans un carrefour très fréquenté. «Jusqu’à présent, nous avons enregistré 100 morts et 300 sont blessées, et le nombre des morts et des blessés continue d’augmenter», a déclaré le président Hassan Sheikh Mohamud.
La double attaque attribuée au groupe terroriste somalien Al-Shebab a eu lieu au même endroit qu’un précédent attentat qui avait fait 512 morts et 290 blessés en octobre 2017.
«C’est au même endroit et ce sont les mêmes innocents», a déploré le chef de l’Etat qui a rappelé le combat engagé par son pays contre ce mouvement rebelle qui cherche depuis longtemps à faire tomber le régime en place à Mogadiscio.
«Nous et le peuple somalien musulman sommes en guerre contre ces hommes (al Shebab). Au moment où nous parlons, des combats sont en cours. Ils se déroulent dans de nombreuses régions du pays, que ce soit dans les États de Galmudug, d’Hirshabell, du Sud-Ouest ou du Jubaland», a-t-il expliqué.
Le porte-parole de la police somalienne, Sadik Dudishe qui a qualifié ces attentats d’actes de «terroristes impitoyables», a indiqué que les assaillants ont ciblé «des étudiants et d’autres civils».
Les Shebab, affiliés au réseau terroriste Al-Qaïda, sont responsables de plusieurs attaques à travers le pays. Ils avaient revendiqué l’attaque perpétrée le 23 octobre dernier contre un hôtel dans la ville portuaire de Kismayo, et qui s’était soldée par neuf morts et 47 blessés. Le groupe avait affirmé que ce sont les administrateurs de l’Etat du Jubaland travaillant depuis cet hôtel qui étaient pris pour cibles.