Une embuscade tendue par des supposés jihadistes dans l’Est du Burkina Faso, a fait quinze morts dont treize soldats et deux supplétifs civils de l’armée, a annoncé dimanche l’état-major des forces armées burkinabè.
«Ce samedi 29 octobre, une unité du détachement militaire de Natiaboani et un groupe de Volontaires pour la défense de la patrie (VDP), de retour d’une mission de ravitaillement à Fada N’Goutma ont été pris à partie par un groupe de terroristes à hauteur de Kikideni», dans la région de l’Est, indique l’armée.
«Les combats ont malheureusement coûté la vie à 15 combattants dont 13 militaires et deux VDP. On enregistre également quatre blessés (trois militaires et un VDP) et 11 personnes encore recherchées», précise l’état-major.
Cette attaque survient peu après celle de lundi à Djibo, grande ville du nord du Burkina sous blocus jihadiste depuis trois mois, au cours de laquelle dix soldats avaient été tués et une cinquantaine blessée.
Le président de la Transition, le capitaine Ibrahim Traoré, auteur d’un coup d’Etat militaire le 30 septembre contre le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, a été investi le 21 octobre président de la Transition par le Conseil constitutionnel.
Mercredi dernier, le nouveau pouvoir a lancé le recrutement de 50.000 volontaires pour la défense de la patrie (VDP), des supplétifs civils de l’armée, qui doivent venir «renforcer les rangs de l’armée dans le cadre de la lutte contre le terrorisme».
Depuis 2015, les forces armées burkinabè sont régulièrement endeuillées par des attaques de groupes armés ayant fait des milliers de morts et contraint quelque deux millions de personnes à un déplacement forcé loin de leurs foyers.