Le Front du Salut national (FSN), un regroupement de cinq partis politiques d’opposition tunisienne, a annoncé dimanche, qu’il lançait un mouvement dans tout le pays pour mener «une mobilisation politique afin de revenir à la démocratie et de protéger les libertés» en Tunisie.
Le leader du FSN, Ahmed Nejib Chebbi a déclaré lors d’un rassemblement organisé par ses partisans dans le gouvernorat de Kebili, au Sud de la Tunisie, que «les membres du Front ont lancé une série de mouvements dans tous les gouvernorats de la République, dans le but d’une mobilisation politique visant le retour à la démocratie et la protection des libertés et des institutions».
«L’objectif de la mobilisation politique est de se ranger aux côtés du peuple tunisien et dire non à la cherté des prix et aux pénuries de matériaux de base et de médicaments…», a expliqué Chebbi.
Pour sa part, le membre du Front du Salut national, Abdellatif Mekki, a déclaré lors du même rassemblement, que le président tunisien, Kais Saïed «est incapable de faire des réformes, et s’il voulait le faire, il aurait répondu aux appels au dialogue qui ont été lancés avant et après le coup d’État».
La Tunisie traverse une grave crise politique depuis le 25 juillet 2021, date à laquelle le président Saïed a entrepris d’imposer des mesures d’exception, notamment la destitution du Gouvernement et la nomination d’un nouvel exécutif, la dissolution du Conseil supérieur de la magistrature et du Parlement, la promulgation de lois par décrets, la promulgation d’une nouvelle Constitution suite à un référendum organisé le 25 juillet dernier et l’organisation d’élections législatives anticipées prévues pour le 17 décembre prochain.