Le nouveau gouvernement du Burkina Faso, dirigé par Apollinaire Kyélem de Tambéla, ne serait pas «inclusif » dans la mesure où toutes les composantes de la société n’y sont pas représentées, estime le Mouvement d’Unification Nationale pour le Départ de la France (MUNADF)
«Le gouvernement n’est pas inclusif alors que l’inclusion est une exigence de la Charte», a lancé le président du MUNADF, Ali Diasso, lors d’une conférence de presse qu’il a animée ce lundi 31 octobre à Ouagadougou.
D’après ses propos, «une bonne partie des Burkinabè (…) s’en trouvent exclus, voire marginalisés». D’où sa recommandation au président de la transition, le capitaine Ibrahim Traoré, «de concéder un portefeuille ministériel à l’ex-CFOP (Chef de file de l’opposition politique, ndlr), à l’ex-majorité et aux autres partis politiques».
Voulant apporter sa pierre à l’édifice, le MUNADF a fait d’autres suggestions «pour l’intérêt national», dont l’invitation adressée au Premier ministre de se débarrasser de ses ministres qui font l’objet de contestations.
Ali Diasso a, par ailleurs, exhorté la jeunesse à répondre positivement à l’initiative de l’enrôlement des volontaires pour la défense de la patrie (VDP), alors que le pays fait régulièrement l’objet d’attaques terroristes.
Pour rappel, le pays a lancé le recrutement de 50.000 VDP, des supplétifs civils pour, officiellement, «renforcer les rangs de l’armée dans le cadre de la lutte contre le terrorisme».
«Si nous refusons d’aller au front, les terroristes nous rejoindront à la maison pour nous égorger un à un», a prévenu le leader du MUNADF.
Le capitaine Ibrahim Traoré, qui a pris le pouvoir le 30 septembre dernier lors d’un putsch, a été désigné président de transition, le 14 octobre, en attendant l’élection présidentielle prévue en juillet 2024. Il a nommé, le 25 octobre, un gouvernement de 23 ministres, dont trois militaires, pour diriger le pays jusqu’au retour à un ordre constitutionnel.