Le gouvernement ivoirien a adopté un projet de loi qui reconnait le statut d’agriculteur et de l’entreprise agricole.
Dans son activité, l’agriculteur n’était perçu jusque-là qu’au travers des groupements à vocation coopérative (GVC).
Rendre l’agriculture attractive aussi bien pour les Ivoiriens que pour les investisseurs étrangers, tel est le but de ce projet de loi portant «orientation agricole», selon les explications fournies par le porte-parole du gouvernement, Bruno Nabagné Koné, à l’issue du Conseil des ministres tenu ce mercredi 8 avril.
Bruno Koné qui est aussi ministre de la poste, des technologies de l’information et de la communication, estime que ce projet va combler un vide dans le cadre réglementaire, concernant notamment le statut de l’agriculteur et des filières liées au secteur de l’agriculture.
Le projet «va permettre de fixer et d’orienter ce secteur dans un cadre réglementaire et préciser le cadre de mise en œuvre des politiques sectorielles», a-t-il précisé, ajoutant que la mouture «prend en compte la biotechnologie et les exigences des consommateurs en préservant la forêt ivoirienne» de la dégradation et de la surexploitation.
Le secteur de l’agriculture, le plus gros pourvoyeur d’emplois en Côte d’ivoire, occupe 66% de la population active et contribue à 70% aux recettes d’exportation du pays.
Le 3 avril dernier, à l’ouverture de la 3ème édition du Salon international de l’agriculture et des ressources animales (SARA) qui poursuit ses travaux jusqu’au 12 avril prochain, le président ivoirien, Alassane Ouattara avait promis de faire adopter le plus tôt possible le nouveau projet de loi sur l’agriculture. Promesse tenue en attendant que les agriculteurs jouissent effectivement des privilèges prévus par ce projet de texte.