Un sommet à minima, c’est ainsi qu’un diplomate a qualifié le sommet arabe du 1er novembre à Alger. Un sommet qui n’en est pas un, aussi bien au niveau de la représentation que des décisions qui y ont été prises, et qui ont balayé l’espoir du régime algérien d’imposer sa légitimité à l’intérieur ou de se tailler une respectabilité à l’extérieur.
Sur 22 pays membres de la Ligue Arabe, moins d’une dizaine ont été représentés par leur chef d’État. Les poids lourds du monde arabe ont en effet préféré bouder le déplacement à Alger, à commencer par MBS, le prince héritier Mohamed Ben Salmane et homme fort du puissant royaume d’Arabie Saoudite.
L’absence des autres principaux dirigeants des pays du Golfe, des rois de Jordanie et du Maroc, voisin de l’Algérie, a donné au conclave accueilli par le président Tebboune et le général Changriha, son compère à la tête du régime politico-militaire algérien, l’image d’un sommet sans éclat.
Et malgré le ton prétentieux adopté par Abdelmajid Tebboune, aucune décision n’a émergé de la réunion arabe d’Alger qui puisse avoir un réel impact. Ni sur la question palestinienne et le conflit arabe avec Israël, ni sur les crises en Syrie, en Libye ou au Yémen, affichant ainsi l’image d’un monde arabe encore plus fracturé qu’avant le sommet. Un sommet passé d’ailleurs inaperçu sur les médias internationaux.