Quelque 16 anciens premiers ministres et ministres des affaires étrangères africains ont lancé, vendredi à Tanger, un appel solennel (Appel de Tanger) à l’expulsion de la pseudo-république sahraouie « Rasd » de l’Union Africaine (UA).
L' »Appel de Tanger » a été publié à l’issue du panel «Sahara marocain: recherche d’une dynamique» auquel ont participé de nombreux experts et hommes politiques nationaux et étrangers invités à la 14e édition des MEDays, forum international qu’organise du 2 au 5 novembre l’Institut Amadeus à Tanger.
Dans cet appel, les participants soulignent la nécessité de « corriger l’anomalie historique, l’aberration juridique et le contresens politique qu’est l’admission illégale et illégitime, puis le maintien injustifié au sein de l’organisation continentale de la pseudo-«rasd» et son impact opérationnel négatif ».
Les signataires de l’Appel de Tanger, estiment que l’adhésion de l’entité fantoche au sein de l’UA est « en violation des Articles 3(b) et 4(b) de l’Acte Constitutif de l’Union Africaine », notant que la pseudo « rasd » est « une entité artificielle imposée à la seule Organisation de l’Unité Africaine/Union Africaine, contre toute légitimité et légalité ».
Le document relève que cette entité artificielle « n’obéit à aucun des éléments constitutifs d’un Etat, à savoir un territoire, une population et un gouvernement effectif », ajoutant qu’elle ne bénéficie d’aucune souveraineté ou d’indépendance, ni de responsabilité juridique internationale.
Pour les signataires de l’Appel de Tanger, l’entité fantoche est « sans valeur ajoutée » pour le continent, entrave au contraire « l’effectivité de l’UA » et « menace l’unité africaine et l’intégration politique et économique » du continent, tout en « menaçant la stabilité et la sécurité régionales ».
En revanche, l’Appel de Tanger « se félicite vivement du retour solennel, en janvier 2017, du Royaume du Maroc, Etat membre fondateur de l’Organisation de l’Unité Africaine, à l’Union Africaine et des efforts soutenus, des initiatives louables et des contributions sincères que le Royaume ne cesse d’apporter, depuis, aux Objectifs et à l’Action de notre organisation continentale, sous l’égide du Souverain marocain”.
Par ailleurs, les participants à la 14e édition des MEDays et à son panel sur le Sahara marocain ont appelé vivement l’Algérie à rejoindre le processus des tables rondes tel que préconisé par la résolution 2654 du Conseil de sécurité de l’ONU en vue de mettre fin au conflit artificiel autour du Sahara marocain.
Lors de la rencontre de Tanger, un «Groupe de contact» a été mis en place et est chargé de transmettre aux Chefs d’Etat africains et des décideurs de l’Union Africaine, une copie de l’Appel de Tanger ainsi qu’un « Livre Blanc » réunissant les analyses de l’Institut Amadeus et de ses Centres de réflexion africains partenaires ainsi que leurs recommandations argumentées, issues de cette table ronde et des conférences et des réunions tenues auparavant dans plusieurs pays du continent.
Le Groupe de Contact se dit déterminé à rester mobilisé pour « la réalisation de cet objectif nécessaire pour la crédibilité de l’UA, donc pour l’avenir du continent. »
Après deux heures de débat dans une salle comble, les intervenants sont parvenus à la conclusion que le dialogue et le plan d’autonomie du Sahara, sous la souveraineté du Royaume, proposé par le Maroc en 2007, sont «la seule et unique voie pour régler ce conflit vieux d’un demi-siècle».
Pour rappel, sur les 193 pays membres de l’Organisation des Nations Unies, 84% ne reconnaissent pas la pseudo RASD, dont les deux tiers des pays africains, 68% des pays d’Amérique latine et des Caraïbes, 96% des pays asiatiques et 100% des pays européens et nord-américains.