Le gouvernement du Zimbabwe a annoncé lundi 7 novembre, le lancement dans l’espace de son premier nano-satellite baptisé «ZIMSAT-1» et construit par des ingénieurs zimbabwéens en collaboration avec l’Institut de technologie de Kyushu au Japon.
Le satellite a été mis en orbite à partir d’une base de tir aérospatiale en Virginie aux Etats-Unis. Dans un communiqué, l’agence américaine NASA (National Aeronautics and Space Administration) a laissé entendre que les images récoltées, permettant de distinguer les sols nus des forêts et des terres agricoles, pourront être utilisées «pour améliorer les moyens de subsistance» des Zimbabwéens.
Les attentes des autorités du Zimbabwe sont plutôt multiples pour ce satellite qui fait à peine la taille d’une boîte à chaussures. La masse de données diverses qu’il récoltera servira à plusieurs utilisations dans les secteurs notamment de l’exploration minière, surveillance de la météo, des risques environnementaux et des sécheresses ; l’agriculture, la cartographie des établissements humains et des épidémies….
Le porte-parole du gouvernement, Nick Mangwana a salué sur Twitter, «une étape scientifique importante pour le pays», ajoutant que «l’histoire fait son chemin. ZimSat1 est dans l’espace». Les autorités n’ont pas communiqué les informations relatives au coût du projet dont l’exécution a été retardée, entre autres, par la pandémie de Covid-19.
Mais l’annonce relative à ce nano-satellite a suscité aussi des réactions controverses de la part des observateurs locaux qui estiment que le moment n’est pas opportun pour de tesl projets au Zimbabwe dont l’économie bat de l’aile depuis de nombreuses années.
D’ailleurs, le Fonds monétaire international (FMI) a revu à la baisse en septembre dernier, les prévisions de croissance économique au Zimbabwe, suite à une baisse de la production agricole dans le pays.
Il y a quelques mois, le coordinateur de l’Agence nationale géospatiale et spatiale du Zimbabwe (ZINGSA), Painos Gweme, défendant l’importance du programme spatial du pays, avait indiqué que «la science et la technologie spatiales présentent des méthodes bon marché, dynamiques et plus efficaces qui sont supérieures aux méthodes traditionnelles pour résoudre les problèmes».