Onze responsables du Syndicat de Kenya Airways sont cités à comparaitre ce mardi 8 novembre 2022 devant le Tribunal des relations du travail de Nairobi pour « avoir désobéi » à la décision qu’il avait « délivrée le 31 octobre », notamment celle d’avoir bravé une interdiction de mouvement d’humeur.
Membres de l’Association des pilotes de ligne du Kenya (Kalpa), ces pilotes sont à l’origine d’une grève, qui perturbe le trafic aérien depuis samedi dernier au Kenya.
Lancée samedi matin à l’aéroport international Jomo Kenyatta de Nairobi, cette grève a provoqué l’annulation de dizaines de vols, affectant des dizaines de milliers de passagers et menace de plomber la situation économique de Kenya Airways, déjà en déficit ces dernières années.
Lundi, au troisième jour du mouvement, Kenya Airways a annoncé l’annulation de « la plupart » de ses vols. La veille, 56 vols avaient été annulés, perturbant les plans de 12.000 passagers, a indiqué la compagnie.
Les pilotes réclament le rétablissement des cotisations à un Fonds de prévoyance et le paiement de salaires impayés durant la pandémie. Invoquant le caractère « illégal » de la grève, la compagnie a elle annoncé lundi après-midi son « retrait immédiat » de l’accord de reconnaissance mutuelle et de la Convention collective, accords qu’elle avait signés avec le Syndicat précité.
Le ministre kenyan des Transports, Kipchumba Murkomen, avait menacé dimanche, les grévistes de mesures disciplinaires, les mettant en garde contre le fait de « défier une décision de justice ».
Cette situation vient compliquer de nouveau les difficultés auxquelles est confrontée la compagnie nationale kenyane, qui enregistre des pertes depuis des années malgré l’injection régulière de millions de dollars par l’Etat.
Propriété de l’Etat kenyan et du groupe Air France-KLM, Kenya Airways, est l’une des plus grandes compagnies aériennes d’Afrique, reliant plusieurs pays africains à l’Europe et à l’Asie.