Le Président français, Emmanuel Macron a annoncé ce mercredi à Toulon (Sud), la fin de l’opération anti-terroriste Barkhane au Sahel en présentant la nouvelle stratégie militaire française en Afrique dans le cadre de la nouvelle stratégie de la France en matière de défense.
«J’ai décidé, en coordination avec nos partenaires, d’officialiser aujourd’hui la fin de l’opération Barkhane», a-t-il déclaré, avant d’exposer la nouvelle stratégie militaire de la France en Afrique qui sera finalisée d’ici six mois après consultations avec ses partenaires.
«Nous lancerons dans les prochains jours une phase d’échanges avec nos partenaires africains, nos alliés et les organisations régionales pour faire évoluer ensemble le statut, le format et les missions des actuelles bases militaires françaises au Sahel et en Afrique de l’Ouest», a-t-il affirmé.
Et de préciser que «cette stratégie sera finalisée d’ici 6 mois (…). C’est indispensable et c’est une des conséquences que nous tirons de ce que nous avons vécu ces dernières années dans toute la région du Sahel».
L’armée française a dû quitter le Mali en août dernier, après neuf ans de présence, en raison des tensions diplomatiques avec Bamako. Mais le locataire de l’Elysée a assuré que les troupes françaises sont encore présentes dans la région et continuent à lutter contre les groupes jihadistes liés à Al-Qaïda ou au groupe Etat islamique.
Dans le cadre de la nouvelle stratégie de défense, il a souligné la nécessité que les interventions françaises soient «mieux bornées dans le temps», signifiant par-là que l’armée française n’a «pas vocation à rester engagée sans limite de temps dans des opérations extérieures» en Afrique et ailleurs.
Macron a également laissé entendre que le soutien militaire aux pays africains de la région se poursuivra «selon les nouveaux principes» définis avec eux ; et «se déclinera à l’échelle de chaque pays selon les besoins qui seront exprimés» par les partenaires de l’Hexagone.
Les engagements avec les partenaires en Afrique, a-t-il ajouté, «seront axés sur une logique de coopération et de recours à leurs armes».