Le président de transition au Burkina Faso, Ibrahim Traoré et son Gouvernement ont tenu ce 9 novembre leur premier Conseil des ministres à Ouagadougou, une occasion pour les membres de l’exécutif burkinabè de dresser l’état des lieux de l’enrôlement de supplétifs de l’armée.
Le capitaine Ibrahim Traoré et ses ministres continuent de prioriser la lutte contre le terrorisme dans les chantiers urgents sur lesquels ils comptent travailler.
A la date 8 novembre, plus de 25.000 supplétifs de l’armée ont été enrôlés dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, d’après les données livrées ce mercredi par le Gouvernement du Faso.
«A la date du 08 novembre 2022, plus de 25.000 personnes se sont enrôlées. L’opération se poursuit jusqu’au 18 novembre 2022», a détaillé le ministre de la Communication, Porte-parole du Gouvernement, Jean Emmanuel Ouédraogo, au terme de la réunion du Conseil des ministres.
Un engouement est noté officiellement autour de l’enrôlement de ces supplétifs appelés VDP (Volontaires de défense pour la patrie). Désormais, un allègement «des formalités» de leur recrutement a été décidé pour inciter plus citoyens à s’engager aux côtés des forces de défense et de sécurité du Faso.
Dans la pratique, ces VDP, après une formation au maniement des armes, sont censés protéger les populations civiles et leurs biens dans leurs communes d’origine.
Le Burkina Faso est confronté au péril djihadiste depuis 2015, un mal qui a fait perdre à l’Etat, selon des chiffres officiels, le contrôle de 40% du territoire national et qui a balisé la voie à deux coups d’Etat en janvier et en septembre 2022.