La France vient de prendre acte de la décision de la République Centrafricaine (RCA) de mettre fin au principe de décanat dont bénéficiait son ambassadeur accrédité à Bangui.
Au nom de ce principe, l’ambassadeur de France en RCA était d’emblée le doyen du corps diplomatique accrédité à Bangui, en vertu d’un accord de coopération bilatérale. Mais les relations entre les deux pays se sont dégradées au fil des années, et l’Etat africain reproche aujourd’hui à la France sa diplomatie intrusive.
Dans une correspondance dressée à sa collègue française le 8 novembre dernier, la ministre centrafricaine des Affaires étrangères, Sylvie Baïpo-Témon, reproche à l’ambassadeur de France «des attitudes irrespectueuses aux invitations du chef de l’État», ou encore de s’adonner à «la désinformation et à la délation».
Dans son courrier réponse, Paris se défend des accusations portées contre son ambassadeur à Bangui, affirmant que «l’ambassadeur de France en RCA ainsi que l’ensemble de son équipe, mènent leur mission, avec le plus grand professionnalisme, dans le respect sincère des autorités et du peuple centrafricain».