Le Conseil de Paix et de Sécurité (CPS) de l’Union africaine (UA) a fait part de ses préoccupations face aux difficultés logistiques et financières que rencontre la Mission de la Communauté de développement de l’Afrique australe au Mozambique (SAMIM), et qui l’empêche de s’acquitter efficacement de son mandat sur le terrain.
La situation au Mozambique et les opérations de la SAMIM ont été au centre des débats de la 1119ème réunion du CPS tenue le 7 novembre et dont un communiqué publié lundi, en fait le compte rendu.
La Communauté de développement des Etats d’Afrique australe (SADC) avait déployé sa mission au Mozambique pour soutenir ce pays dans sa lutte contre le djihadisme dans la province septentrionale de Cabo Delgado, l’objectif étant de restaurer l’autorité de l’Etat dans la zone concernée. Mais la mission est confrontée à de nombreux obstacles.
Devant ces difficultés, le CPS a instruit la Commission de l’UA «de poursuivre le dialogue avec l’Union européenne afin d’étudier toutes les possibilités pour faciliter l’octroi d’un soutien supplémentaire à la SAMIM, ainsi que de soutenir le renforcement des capacités opérationnelles des Forces de défense et de sécurité mozambicaines (FDS) dans la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent».
De même qu’il exhorte «les Etats Membres de l’UA et la communauté internationale à continuer de fournir une aide humanitaire aux communautés affectées, y compris aux personnes déplacées en interne (PDI)».
Le CPS reconnaît que les attaques terroristes à Cabo Delgado et la tentative d’étendre ces activités à d’autres provinces septentrionales voisines, ont «un impact négatif sur la vie et les moyens de subsistance des civils, en particulier des femmes et des enfants», et entraînent «une crise humanitaire, y compris le déplacement des populations affectées».
Il a réaffirmé «la solidarité de l’UA avec le peuple et le Gouvernement de la République du Mozambique dans leurs aspirations légitimes à lutter efficacement contre le terrorisme et à parvenir à une paix, une stabilité et un développement socio-économique durables».