Le Trésor sud-africain dénonce la corruption qui gangrène le gouvernement

Le directeur général adjoint du Trésor national sud-Africain a déclaré mardi que la corruption dans son pays est tellement ancrée au sein du Gouvernement que les budgets sont souvent pillés avant d’être dépensés pour la prestation de services.

«Nous avons besoin de mécanismes sur le terrain pour faire face à une corruption généralisée», a déclaré Ismail Mamoniat, appelant les autorités à accélérer les enquêtes pour arrêter la corruption à sa source.

Plusieurs partis de l’opposition ont jugé «très insuffisantes» les mesures annoncées par le gouvernement pour éradiquer la pourriture des institutions de l’État et mettre en œuvre les recommandations de la Commission judiciaire d’enquête sur la capture de l’Etat tendant à lutter contre le fléau de la corruption généralisée.

Le rapport de la Commission révèle que la corruption était devenue systémique dans toutes les administrations de l’Etat et impliquait de hauts dirigeants du Congrès National Africain (ANC), parti au pouvoir en Afrique du Sud depuis avril 1994, dont l’ex-président Jacob Zuma, poursuivi sans être condamné, dans plusieurs affaires de malversation.

Le Président sud-africain, Cyril Ramaphosa a récemment déclaré que l’Afrique du Sud a été attristée et indignée par les témoignages de la façon dont un réseau criminel au sein du Gouvernement, des institutions publiques et des entreprises privées avait pillé les coffres de l’État et vandalisé les institutions publiques.

Le samedi 22 octobre, l’ancien chef de l’État Jacob Zuma a accusé son successeur d’être «corrompu». Le président est accusé d’avoir dissimulé à la police et au fisc un cambriolage datant de 2020 dans une de ses propriétés privées, au cours duquel d’importantes sommes d’argent en devises étrangères ont été trouvées, cachées dans du mobilier.

Cyril Ramaphosa dénonce une manœuvre politique, alors que l’ANC doit prochainement se prononcer sur sa candidature pour un second mandat à la présidentielle de 2024.