L’Algérie a rajouté à son palmarès un retentissant revers diplomatique qui lui a été infligé à Téhéran, la capitale de son soi-disant allié iranien, où le «Groupe des Amis pour la défense de la Charte des Nations Unies» a totalement ignoré la question du Sahara marocain lors de ses discussions à Téhéran et dans sa déclaration finale, en dépit de la vaine tentative des diplomates algériens d’inscrire cette question à l’agenda de cette importante réunion.
Le comble c’est que le groupe en question comprend un bon nombre de pays soi-disant amis ou alliés de l’Algérie, dont certains reconnaissent même la chimérique république sahraouie «RASD», en l’occurrence l’Iran, l’Angola, le Zimbabwe, le Venezuela, le Nicaragua et Cuba en plus de la Chine et la Russie, membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU.
La Russie qui fait aussi partie des cinq membres du «Groupe des amis du Sahara occidental» aux côtés des Etats-Unis, du Royaume Uni, de la France et de l’Espagne, est liée depuis 1992 au Maroc, par un accord autorisant les chalutiers russes à pêcher dans les eaux maritimes du Sahara marocain au grand dam du «Polisario» et de ses parrains et sponsors algériens, pourtant ces derniers n’hésitent pas à dénoncer tout pays osant s’investir dans la zone contestée du Sahara marocain.
Pour rappel, Moscou s’était abstenue lors du vote au Conseil de Sécurité le 27 octobre 2022, de la dernière résolution 2654 sur la question du Sahara, alors que la Chine s’est carrément prononcée en faveur de cette résolution favorable à la position du Maroc.
D’ailleurs, Pékin a toujours soutenu le Maroc dès lors qu’il s’agit de son intégrité territoriale, et pour preuves, en plus de son vote pro-marocain à l’ONU, elle n’a jamais invité le front «Polisario» aux Sommets Chine-Afrique. En échange des positions des deux puissances asiatiques, Rabat évite de participer aux votes des résolutions hostiles à la Russie et soutient ouvertement la position de la Chine dans le dossier de Taïwan.
Faut-il aussi rappeler que le régime kaki-vert algérien a eu droit à un autre camouflet lors du dernier sommet arabe tenu le 1er et 2 novembre dans sa capitale, qui a supprimé de son agenda le dossier du Sahara marocain malgré l’insistance de la diplomatie du pays hôte.
A signaler enfin que le «Groupe des Amis pour la défense de la Charte des Nations unies» qui a été mis en place en avril 2021, a insisté dans sa Déclaration de Téhéran, sur la «coordination des initiatives conjointes visant à promouvoir le respect des principes de souveraineté, d’égalité des Etats, de non-ingérence dans les affaires intérieures des Etats, de règlement pacifique des différends, et de l’interdiction de recourir à la menace ou à l’emploi de la force contre l’intégrité territoriale ou l’indépendance politique de tout Etat, tels qu’ils sont consacrés dans la Charte des Nations unies».