L’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), un espace de 88 pays et Gouvernements membres, associés ou observateurs, doit affirmer «son influence dans un monde fracturé» par des crises multiples, a estimé sa secrétaire générale, Louise Mishikiwabo, lors d’un sommet de deux jours, qui s’est achevé dimanche sur l’île de Djerba, en Tunisie.
«La Francophonie doit rester un trait d’union pour éviter que les tensions ne dégénèrent en conflits», a souligné l’ex-cheffe de la diplomatie rwandaise, Mishikiwabo, prônant une «Francophonie décomplexée et plus soudée dans l’élaboration de positions communes pour aller vers un multilatéralisme repensé».
Elle a cité les nombreuses «tempêtes» traversées par la planète, notamment la pandémie de Covid-19 ainsi que les défis environnementaux et technologiques. «Il est de notre ressort de mener la bataille pour l’emploi des jeunes dans notre espace», a dit Mme Mishikiwabo, dont les projets sont aussi axés sur l’entrepreneuriat féminin.
De son côté, Kais Saied, président de la Tunisie, pays hôte de ce Sommet, a émis le souhait de voir la réunion apporter des «résultats tangibles et effectifs face aux bouleversements que connaît le monde».
Faisant allusion aux fractures grandissantes entre pays pauvres et Etats développés siégeant au sein de l’OIF, le président Saied a appelé à «rêver d’un monde meilleur pour l’humanité toute entière, pour un développement universel fondé sur la justice et la liberté».
Le Sommet a mis l’accent sur l’économie, avec comme slogan «le numérique comme vecteur de développement». En marge du Sommet, la Secrétaire générale Louise Mushikiwabo a été réélue à l’unanimité, à la tête de l’OIF, pour la période 2023-2026.