L’opposition au Gabon, a du ajourner à la dernière minute, un meeting populaire qui devait se tenir ce jeudi à Libreville à l’appel du Front uni de l’opposition pour l’alternance (FUOPA), farouchement opposée à la politique du président gabonais, Ali Bongo Ondimba.
Un imposant dispositif sécuritaire déployé dans la capitale du Pays a dissuadé de nombreux militants de l’opposition qui tentaient de rejoindre le lieu du rassemblement, prévu au carrefour Rio de Libreville, qui est devenu depuis décembre 2014, un lieu privilégié pour les opposants au régime en place.
Déployés aux premières heures de la journée de jeudi à Libreville, policiers et gendarmes ont réussi à boucler tous les accès au carrefour Rio, mais aucune arrestation n’a été signalée.
Le meeting du Front uni de l’opposition pour l’alternance avait été convoqué pour soutenir les fonctionnaires en grève qui réclament entre autres, des augmentations salariales. L’opposition devait aussi exiger le gel et le rapatriement de la fortune du défunt président Omar Bongo, estimé à 300 milliards de francs CFA.
Ce n’est que vers le coup de 16 heures que le préfet de police, présent sur les lieux dans le 3ème arrondissement de Libreville, a annoncé devant les militants présents que le meeting était autorisé. Néanmoins, il était pratiquement impossible pour les organisateurs de tenir leur meeting en l’absence de podium et du courant électrique qui avait était coupé depuis plusieurs heures.
Des dirigeants du Front de l’opposition ont alors pris la parole se demandant notamment « Pourquoi ils autorisent maintenant ? Si le silence vaut rejet, pourquoi ils nous disent maintenant que c’est autorisé ? ».
« Alors que l’on veut faire un meeting, on nous envoie des policiers », criait un autre leader à l’adresse des militants.
Les conditions n’étant pas réunies cette fois-ci, le meeting est reporté au week-end prochain, assure un des leaders de l’opposition et ancien président de la Commission de l’Union africaine (UA), Jean Ping sans préciser la date exacte du prochain rassemblement.
De leur côté, les partis de la majorité présidentielle comptent organiser samedi prochain à Libreville, une grande marche de soutien à l’action du président Ali Bongo.