Une nouvelle réunion des dirigeants des pays membres de l’Initiative d’Accra lancée en 2017 s’est tenue ce mardi 22 novembre dans la capitale ghanéenne avec la participation du Nigeria comme invité spécial, et de potentiels bailleurs de cette Initiative au rang desquels figure l’Union Européenne (UE).
Charles Michel au nom de l’UE a pris part à cette importante réunion à Accra tout comme les présidents, Patrice Talon du Bénin, Gnassingbé du Togo et leur hôte, Nana Akufo-Addo.
« L’aggravation de la situation sécuritaire dans la région du Sahel menace d’engloutir toute la région de l’Afrique de l’Ouest », a averti le chef de l’Etat ghanéen au début des travaux de cette réunion.
«Malgré le stade relativement jeune de son évolution, l’Initiative d’Accra a réussi à démontrer les impératifs des collaborations intergouvernementales pour mener une lutte vigoureuse contre la propagation du terrorisme de la région du Sahel aux côtes de l’Afrique de l’Ouest», s’est encore félicité le président du Ghana.
Au terme des travaux présidentiels, les Armées des pays membres de l’Initiative d’Accra ont convenu de mutualiser davantage leurs renseignements, ressources et matériels contre le terrorisme, sans avancer de chiffres, ni aucune date pour une action commune.
La réunion d’Accra a également permis de situer les uns et les autres sur l’opportunité de relancer des opérations communes de ratissages anti-terroristes connus dans cette zone sous le nom d’opérations «Koudanlgou», du nom d’une localité du Burkina Faso.
L’initiative d’Accra qui regroupe aujourd’hui 7 pays, est née au moment où très peu d’Etats du Golfe de Guinée étaient touchés par le terrorisme. Depuis la fin de l’opération militaire Barkhane au Mali, la France ne cesse de réitérer sa disponibilité à accompagner les pays ouest-africains à lutter durablement contre le terrorisme, en s’engageant à leurs côtés sans se mettant en première ligne.