Un mini-sommet, tenu mercredi à Luanda, la capitale angolaise, a abouti à la conclusion d’un «accord de cessez-le-feu immédiat» à l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), devant prendre effet à partir du vendredi 25 novembre à 18 heure, selon le communiqué publié mercredi à l’issue de cette rencontre.
Les pourparlers ont réuni, autour d’une même table, les présidents congolais, Félix Tshisekedi et burundais, Evariste Ndayshimiye, le ministre congolais des Affaires étrangères, Vincent Biruta, en présence du chef de l’Etat angolais, Joao Lourenço et du facilitateur de la communauté est-africaine, Uhuru Kenyatta.
La cessation des hostilités perpétrées par la rébellion M23 dans l’Est de la RDC est la première étape d’une feuille de route approuvée par les participants au mini-sommet de Luanda.
La seconde étape enjoint le groupe rebelle à se retirer des zones occupées pour regagner ses positions initiales. Le M23 contrôle actuellement trois localités dans la partie orientale de la RDC.
Enfin, la rébellion est appelée à se désarmer et à se cantonner d’ici une semaine en territoire congolais sous le contrôle des Forces armées congolaises, de la force régionale et du mécanisme Ad-Hoc de vérification, avec la collaboration de la Mission de l’ONU en RDC (MONUSCO).
Par ailleurs, la feuille de route appelle à «la fin des soutiens politico-militaires au M23 et à tous les groupes armés locaux ou étrangers qui opèrent dans l’Est de la RDC». Kinshasa accuse en effet le Rwanda de soutenir le M23, ce que Kigali a toujours contesté.
Le document prévoit que «si le M23 refuse de se désengager et de libérer les territoires qu’il occupe actuellement», la force régionale de la Communauté d’Afrique de l’Est qui est en train de se déployer en RDC, sera instruite «à faire usage de la force pour les pousser à se soumettre».
Le mini-sommet a eu lieu au lendemain d’une déclaration du Conseil de sécurité sur la RDC, qui exige la cessation immédiate des hostilités et l’arrêt de tout soutien extérieur aux acteurs armés non étatiques, y compris le M23 ; après avoir rappelé les engagements pris par la région «de ne pas tolérer ni fournir d’assistance ou de soutien de quelque nature que ce soit aux groupes armés».