Le Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) a annoncé, jeudi dans un communiqué, un financement de 5,12 millions de dollars approuvé par son Conseil d’administration, au profit du Programme de production alimentaire d’urgence au Libéria.
Il s’agit d’un don de 2,28 millions de dollars et d’un prêt de 2,84 millions de dollars provenant de sa Facilité d’appui à la transition, explique la BAD, précisant qu’il permettra au gouvernement d’aider les agriculteurs à accroître leur production de denrées alimentaires résilientes aux changements climatiques, atténuant ainsi l’impact de la guerre en cours en Ukraine.
Si l’agriculture constitue un secteur majeur de l’économie du Libéria, contribuant au PIB à hauteur de 26 % environ, la productivité agricole est globalement faible en raison, entre autres, de la faiblesse des infrastructures de base, du manque d’équipements agricoles ou encore de l’insuffisance de routes entre les exploitations et les marchés.
Au Libéria, près de 50 % de la population est considérée comme étant en situation d’insécurité alimentaire, et la malnutrition infantile est persistante. Quelque 35 % des enfants de moins de 5 ans souffrent d’un retard de croissance et 15 % d’entre eux présentent une insuffisance pondérale.
La BAD espère corriger la situation avec ce Programme qui sera mis en œuvre de 2022 à 2024, et qui permettra au gouvernement de fournir aux agriculteurs vulnérables des subventions intelligentes directes et de faciliter l’accès des agriculteurs aux semences et aux engrais améliorés.
«Nous nous félicitons de cette approbation très attendue et qui arrive à point nommé, car elle permettra d’améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle au Libéria ainsi que l’environnement réglementaire de l’agriculture respectueuse du climat», a déclaré le chef du bureau-pays de la BAD au Libéria, Benedict Kanu.
Le Programme de production alimentaire d’urgence au Libéria entre dans le cadre de la Facilité africaine de production alimentaire d’urgence (AEFPF) de la BAD, qui a déjà profité à 26 pays africains avec 26 programmes d’une valeur de 1,257 milliard de dollars.