Le président de la Cour pénale internationale (CPI), le juge Piotr Hofmański a réitéré la volonté de la juridiction internationale d’appuyer le travail de la Cour pénale spéciale (CPS), un tribunal hybride créé en 2015 en Centrafrique pour enquêter, poursuivre et juger les violations graves du droit international pénal et humanitaire commises pendant les conflits qui ont secoué le pays depuis 2003, indique lundi la CPI dans un communiqué.
Le texte fait le compte rendu de la visite officielle, du 22 au 26 novembre à Bangui, de Hofmański et la Directrice exécutive intérimaire du Fonds au profit des victimes (FPV) de la CPI, Franziska Eckelmans, «pour constater de première main, le travail de la Cour sur le terrain (…), ainsi que pour dialoguer avec les autorités et les interlocuteurs du pays».
Hofmański «a réaffirmé le ferme soutien de la CPI aux efforts de la CPS dans la lutte contre l’impunité conformément au principe de complémentarité inscrit dans le Statut de la CPI, selon lequel les tribunaux nationaux ont la primauté», lors d’une rencontre avec le Président intérimaire, le Procureur en chef, le Greffier en chef et son adjoint de la CPS.
«Si la CPI, la CPS et les autorités nationales de la RCA peuvent travailler ensemble, nous pouvons nous rapprocher de l’objectif du Statut de Rome, qui est de combler le fossé de l’impunité», a-t-il souligné.
Opérationnelle depuis 2018, la CPS est composée de juges, de procureurs et d’administrateurs internationaux et centrafricains. Elle a un mandat de cinq ans renouvelable une seule fois, pour une durée maximale de dix ans.
Le 31 octobre dernier, ce tribunal a condamné trois membres du groupe armé 3R, accusés du massacre de 46 civils, perpétré en 2019 dans des villages du nord-ouest du pays.
Lors de son séjour dans la capitale centrafricaine, la délégation de la CPI a rencontré en premier, le président centrafricain, Faustin-Archange Touadéra, et le ministre de la Justice, Arnaud Djoubaye-Abazene, qui ont assuré le Président Hofmański du plein engagement de la Centrafrique à coopérer avec la CPI.