Les branches libyennes et égyptiennes de l’Etat Islamique (EI) ont revendiqué dimanche plusieurs attaques meurtrières, l’une visant l’ambassade de Corée du Sud à Tripoli et d’autres dans le nord de la péninsule égyptienne du Sinaï.
L’ambassade de Corée du sud en Libye a été la cible de tirs de mitraillettes qui ont couté la vie à deux vigiles locaux chargés de la sécurité de la résidence.L’ambassade qui fonctionnait en effectifs réduits depuis plusieurs mois, a décidé, suite à cette attaque terroriste, de rapatrier ses trois derniers diplomates encore en place à Tripoli.
En Egypte, où le bilan est plus lourd, les assaillants djihadistes ont perpétré deux attentats à la bombe visant les forces de sécurité. D’après les autorités locales, ces attaques ont fait au moins 14 morts parmi les agents des forces de l’ordre et plus d’une quarantaine de blessés.
Ansar Baït Al Maqdess, un groupe terroriste égyptien fortement actif au Sinaï, a revendiqué l’attaque sur Twitter. Cette branche de l’EI, à qui elle a fait allégeance l’an passé, s’est notamment fait connaitre en commettant, ces derniers mois, des attentats terroristes de grande ampleur.
Contrairement au voisin libyen, les attentats terroristes en Egypte visent principalement des éléments des forces de sécurités.
Ces attaques surviennent au lendemain de la confirmation par un tribunal égyptien des peines de mort prononcées à l’encontre du dirigeant des Frères Musulmans, Mohamed Badie, et de 13 autres islamistes accusées de violences.
Outre la volonté de l’EI d’étendre son emprise sur la péninsule du Sinaï, les djihadistes du groupe terroriste assurent agir en représailles à la sanglante répression qui s’est abattue sur les partisans de l’ancien président islamiste Mohamed Morsi depuis sa destitution par l’armée en 2013.
En Libye, la situation chaotique dans laquelle est plongé le pays permet auxdifférents groupes djihadistes d’imposer leurs lois. D’ailleurs, la majorité des annexes diplomatiques ont rapatrié leurs ressortissants.