La Commission électorale indépendante (CEI), en charge de l’organisation des élections en Côte d’Ivoire, a décrié ce mardi 29 novembre, les graves mauvaises conduites citoyennes qui seraient de nature à mettre à mal le processus de révision de la liste électorale qu’il gère actuellement.
Lors d’un point de presse, le porte-parole de la CEI, Emile Ebrottié a dénoncé le fait que son institution soit «saisie de façon récurrente de l’inscription massive d’Ivoiriens en dehors de leurs localités de rattachement», rappelant que les auteurs de cette pratique s’exposent à «un emprisonnement de six mois à un an et d’une amende de 500.000 à 1 million de FCFA».
Il a en outre, qualifié cette pratique d’anti-démocratique et qui «consiste pour un candidat à demander à des électeurs d’autres circonscriptions qui lui sont favorables, de s’inscrire dans sa propre circonscription, et à voter pour lui au moment du scrutin».
Cette inconduite des citoyens fausse «les données géographiques avec des conséquences énormes sur les statistiques», a encore illustré le porte-parole de la CEI, citant à titre l’exemple, le ca de «la commune du Plateau à Abidjan qui comptait près de 30.000 électeurs pour 8.000 habitants en 2016».
«S’il est vrai que le Code électoral admet clairement que le citoyen peut s’inscrire sur la liste électorale de la circonscription de son choix, il convient d’indiquer que ladite circonscription doit être celle dans laquelle il a son domicile ou sa résidence depuis au moins six mois à la date du démarrage de la révision de la liste électorale», a tenu à préciser Emile Ebrottié.