Le gouvernement béninois a pris la décision, mercredi en Conseil des ministres, de mettre en place une nouvelle société de manutention pour la gestion du terminal polyvalent et du terminal vraquier au port de Cotonou.
D’après le communiqué publié à l’issue du Conseil, les autorités ont d’abord mis en exergue le fait que la modernisation en cours du port de Cotonou conduit à la réorganisation des activités portuaires autour de trois principaux terminaux, à savoir un terminal polyvalent, un terminal à conteneur et un terminal vraquier en cours de construction.
Pour le gouvernement, «un tel contexte appelle davantage de professionnalisme et de spécialisation des acteurs, puis nécessite la mobilisation d’importants moyens financiers par les manutentionnaires», d’où le choix de créer une société qui «sera d’économie mixte avec son capital porté par l’Etat et un partenaire stratégique de référence internationale».
Ce choix, poursuit le texte, «présente le double avantage de faire profiter au port de l’expertise du partenaire stratégique, de son réseau d’armement qui induira l’accroissement du trafic portuaire et de sa capacité à mobiliser les financements nécessaires à l’acquisition d’équipements modernes de manutention».
La nouvelle société prendra le relais de la Société Béninoise des Manutentions Portuaires (SOBEMAP) qui dispose d’un «faible niveau de compétitivité» en raison de «son statut d’entreprise publique ne facilitant pas la flexibilité et l’adaptation aux exigences du commerce maritime international», fait part aussi le document.
SOBEMAP est également mise en cause pour «sa trop faible capacité d’investissement qui ne lui permet pas d’adapter ses équipements aux besoins de l’industrie maritime en perpétuelle mutation ainsi que la structure de ses charges d’exploitation».
Le gouvernement entend ainsi procéder à la dissolution de la SOBEMAP, de nommer son liquidateur et d’engager le processus de création de la nouvelle société mixte de manutention.