Le Cameroun a perçu une somme de 34,04 milliards de francs CFA (près de 54 millions de dollars) à titre de droits de transit du pétrole tchadien sur son territoire, de janvier à octobre 2022 ; soit une hausse de 26,5% par rapport à la même période l’année passée.
Ces chiffres ont été communiqués mercredi par le service de communication du Comité de pilotage et de suivi des pipelines (CPSP), suite à sa deuxième session de l’exercice 2022 tenue la veille et centrée sur l’évaluation de ses activités au 31 octobre 2022.
Le CPSP attribue cette embellie à l’augmentation du volume du brut transporté durant les 10 premiers mois de cette année (38,6 millions de barils contre 37,1 en 2021), et à l’évolution favorable du taux de change du dollar US.
L’oléoduc Tchad-Cameroun, long de 1080 km (dont 900 en territoire camerounais), est opérationnel depuis 2003. Il a été mis en place pour la simple raison que le Tchad ne dispose pas d’infrastructures nécessaires pour convoyer son pétrole aux fins d’exportations. Le pipeline a une «capacité opérationnelle» de 225.000 barils par jour.
Fin 2018, le CPSP avait annoncé une hausse du droit de transit du pétrole tchadien, passant de 1,30 dollar à 1,32106 dollar par baril, sachant que ce nouveau tarif devait rester en vigueur jusqu’au 30 septembre 2023. Le pays espère tirer davantage profit de cette transaction avec le Tchad, pays exportateur de pétrole depuis 2003.