Le projet du Gazoduc Nigeria-Maroc qui suit sereinement son parcours avant sa concrétisation dans les toutes prochaines années à venir, a attiré de nouveaux pays de la région ouest-africaine.
Ce lundi 5 décembre, la ville de Rabat a abrité la cérémonie de signature de cinq mémorandums d’entente (MoUs) tripartites, par l’Office national marocain des hydrocarbures et des mines (ONHYM)) et la National Nigerian Petroleum Company Limited (NNPC) respectivement avec Gambia National Petroleum Corporation (GNPC-Gambie), la Petroguin-Guinée Bissau, la Société nationale des pétroles « Sonap » de la République de Guinée-conakry, le Petroleum Directorate of Sierra Leone « PDSL » et enfin avec la Ghana National Gas Company « GNGC ».
Pour rappel, l’ONHYM et la NNPC ont signé, le 15 septembre à Rabat, un MoU avec la CEDEAO (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest) ainsi que des accords avec la Mauritanie et le Sénégal, le 15 octobre à Nouakchott.
Dans une déclaration à la presse, la Directrice générale de l’ONHYM, Amina Benkhadra a assuré que ce projet «est sur la bonne voie à la faveur de la vision éclairée et des Hautes Orientations de SM le Roi Mohammed VI et du président nigérian Muhammadu Buhari».
La réalisation de ce gazoduc jouit en effet, d’une attention particulière de la part du Roi Mohammed VI qui, dans son discours du 6 novembre dernier, à l’occasion du 47ème anniversaire de la Marche verte, avait souligné que «le Gazoduc Nigeria-Maroc représente pour Nous plus qu’un projet bilatéral entre deux pays frères», souhaitant «qu’il soit plus largement un projet stratégique profitable à l’ensemble de la région de l’Afrique de l’ouest, dont la population dépasse 440 millions d’habitants».
Ce gazoduc longera la côte atlantique ouest-africaine depuis le Nigeria, un parcours de 4000 à 5000 km en passant par le Bénin, le Togo, le Ghana, la Côte d’Ivoire, le Liberia, la Sierra Leone, la Guinée-Conakry, la Guinée Bissau, la Gambie, le Sénégal et la Mauritanie jusqu’au Maroc. Son coût est estimé entre 25 et 50 milliards de dollars.
Il sera ensuite connecté au Gazoduc Maghreb-Europe reliant déjà le Maroc à l’Espagne et à travers lui au réseau gazier européen. A son passage au long de l’Océan Atlantique, le futur gazoduc alimentera en gaz, les Etats enclavés du Niger, du Burkina Faso et du Mali.