Des experts nationaux, régionaux et internationaux du secteur du bois sont en conclave, du 5 au 9 décembre à Libreville, la capitale gabonaise, pour des travaux devant aboutir à l’adoption de nouveaux statuts de conservation de 21 espèces ligneuses exploitées en Afrique centrale.
Ces espèces figurent dans la Liste rouge de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), l’autorité mondiale en ce qui concerne le statut du monde naturel et les mesures nécessaires pour le sauvegarder.
La Liste rouge, qui constitue un inventaire de l’état de conservation global des espèces végétales et animales, s’appuie sur une série de critères précis pour évaluer le risque d’extinction de milliers d’espèces et de sous-espèces.
Les experts entendent procéder à une mise à jour de cette Liste, pour ce qui est de l’Afrique centrale, estimant que les évaluations ayant permis l’inscription des essences concernées remontent à plus de 20 ans déjà.
Ce travail devrait ainsi permettre d’identifier les espèces réellement menacées actuellement, dont l’exploitation devrait être davantage contrôlée, et les espèces non menacées, pour lesquelles l’exploitation peut être poursuivie suivant les normes actuelles.
En effet, les spécialistes dénoncent aussi le fait que le commerce de certaines espèces classées menacées, fait l’objet de boycott sur quelques marchés internationaux.
L’atelier devrait être «l’aboutissement d’un projet capital en vue de l’exploitation durable de nos essences forestières», a lancé Christian Tchemambela, secrétaire exécutif de l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN) au Gabon.
D’une manière générale, les experts plaident pour le développement des politiques de conservation adéquates qui soient prises en concertation avec les spécialistes d’Afrique centrale.