Plus de 140.000 enfants sont actuellement traités pour malnutrition aiguë dans les États de Zamfara, Katsina, Sokoto, Kebbi et Kano, dans le Nord-odu Nigeria, a annoncé l’ONG Médecins Sans Frontières (MSF).
«Nos équipes ont vu un nombre sans précédent d’enfants souffrant de malnutrition dans les structures médicales», a déclaré mardi, MSF, dans un communiqué.
Selon Dr SimbaTirima, représentant de MSF au Nigeria, les admissions d’enfants souffrant de malnutrition aiguë sévère dans les centres nutritionnels thérapeutiques ambulatoires de l’État de Zamfara ont augmenté de 39% par rapport à l’année dernière.
Dans l’État de Katsina, les chiffres ont grimpé en flèche pour atteindre près de 80.000 enfants traités pour malnutrition aiguë sévère, dont 12.700 qui ont dû être hospitalisés, poursuit-il.
Selon Tirima, l’escalade de la violence, les déplacements, la flambée des prix des denrées alimentaires, les épidémies et le changement climatique sont les facteurs qui déclenchent cette crise sanitaire et de malnutrition alarmante.
MSF appelle les autres organisations à se joindre à elleet soutenir les autorités locales pour répondre aux besoins les plus urgents des communautés touchées.
Selon l’ONG, le Nord-ouest continue d’être largement ignoré dans la réponse et les plans humanitaires globaux menés par les Nations unies au Nigeria, qui se concentrent sur la situation critique du Nord-est du pays.
Dans cette zone, ce sont plus de 8,4 millions de personnes qui, selon l’Onu, ont besoin d’une aide humanitaire, dont environ 80% sont des femmes et des enfants.
MSF estime que 1,1 milliard de dollars américains sont nécessaires pour les besoins humanitaires 2022 pour le Nigeria, précisant qu’une réponse multisectorielle de 351 millions de dollars a été élaborée afin de sauver des vies et protéger les populations les plus vulnérables.