L’ONG Human Rights Watch (HRW) a appelé, ce mercredi, à contrôler l’immense projet de mine de fer de Simandou en Guinée Conakry, en raison de graves risques qu’il représente pour les terres, l’eau et l’environnement des communautés locales.
«Une surveillance inadéquate du projet pourrait avoir des effets catastrophiques sur les droits humains et l’environnement», a laissé entendre Jim Wormington, chercheur senior et chargé du plaidoyer pour les entreprises et droits humains de HRW, prévenant que «le projet Simandou est sans précédent pour la Guinée, non seulement par sa taille et sa complexité, mais aussi par la menace qu’il représente».
L’ONG rappelle que les sociétés minières l’anglo-australienne Rio Tinto et Winning International Group engagées dans le projet minier de Simandou ont promis de respecter des normes strictes en matière de droits humains et d’environnement, mais ces promesses ne soient pas suivies de faits à cause des antécédents à l’actif de ces entreprises en Guinée, d’après Jim Wormington.
Il a en outre souligné que «les communautés guinéennes attendent de voir si les engagements de ces entreprises se traduiront par une véritable protection de leurs terres, de leur environnement et de leurs droits».
Simandou est considéré par des experts comme le plus grand gisement non exploité de minerai de fer de haute qualité dans le monde, et une source durable de revenus.
Qu’à cela ne tienne, HRW attire l’attention sur le fait que, pour extraire le minerai de fer de Simandou, il faudra défricher des zones de forêt et déloger des communautés. Une voie ferrée planifiée du projet, nécessaire pour transporter le minerai à des fins d’exportation, s’étendra sur 600 kilomètres à travers la Guinée.