Le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé, mardi sur son site, un accord sur la deuxième revue de l’accord de facilité élargie de crédit (FEC), conclu entre les autorités de la République du Congo et une équipe du Fonds qui a effectué une mission du 20 septembre au 4 octobre à Brazzaville, suive de discussions virtuelles du 24 au 28 octobre et le 18 novembre.
Selon la déclaration faite par la cheffe de la mission, Pritha Mitra, à l’issue des travaux, l’accord sera soumis à l’approbation du Conseil d’administration du FMI, sachant que «la discussion par le Conseil d’administration n’aura lieu que si le budget 2023 approuvé par le Parlement est aligné sur les objectifs du programme».
Les experts du Fonds ont estimé que la reprise économique dans ce pays d’Afrique centrale se poursuit, en dépit de la détérioration de l’environnement international et les retombées persistantes de la pandémie.
Ils prévoient une croissance du PIB réel de l’ordre de 2,8 % cette année au Congo-Brazzaville et une hausse de 3,5% de l’inflation d’ici fin 2022, en raison, entre autres, des pressions découlant des prix mondiaux élevés des carburants et des transports.
La mission du FMI souligne que «les performances dans le cadre de l’exécution du programme ont été mitigées. Trois des cinq critères de performance de fin juin, n’ont pas été respectés. En particulier, le déficit primaire hors pétrole et le financement intérieur net ont largement dépassé leurs objectifs».
Concernant la dette publique congolaise, elle «est jugée viable, mais le risque de surendettement est élevé». A l’avenir, recommandent les experts du FMI, «la politique budgétaire devrait se concentrer sur des actions visant à préserver la viabilité de la dette tout en soutenant une croissance plus élevée, plus résiliente et plus inclusive».
Enfin, pour la mission, les priorités dans le programme de réforme du gouvernement devraient se concentrer sur la diversification de l’économie et la création d’emplois, l’amélioration de la gestion des finances publiques y compris l’investissement public et la dette, ainsi que sur la gouvernance, la transparence et les réformes du secteur financier.